Tommy Fraser est un passionné de chimie. Après un baccalauréat, il a poursuivi son parcours universitaire avec une maîtrise sur mesure en chimie afin d’approfondir ses connaissances sur la synthèse totale de produits naturels. Un domaine de recherche aussi vaste que les applications qui peuvent en découler.

Originaire de Trois-Pistoles, M. Fraser a entrepris ses études universitaires à l’Université du Québec à Rimouski en 2017. « L’UQAR me permet d’étudier un sujet qui me passionne, tout en étant dans un milieu de vie qui me ressemble. Selon moi, la réussite académique ne se résume pas qu’à la quantité de temps investie dans l’étude d’une matière. Celle-ci est également conditionnée par l’état d’esprit de l’étudiant et par la passion de ce dernier pour son domaine d’études. Rimouski est pour moi un milieu qui me permet d’être à mon meilleur du point de vue académique. »

Le choix d’étudier au baccalauréat en chimie de l'environnement et des bioressources et de poursuivre à la maîtrise s’est imposé de lui-même pour l’étudiant qui a développé un grand intérêt pour la recherche. « La chimie organique est un sujet qui me passionne depuis très longtemps. L’idée de pouvoir modifier la structure moléculaire de composés chimiques avec précision est un défi très motivant. Dans le cadre de ma maîtrise, je m’intéresse au développement d’une voie de synthèse chimique totale visant la préparation de deux composés naturels de type dibenzofurane récemment isolés d’un lichen nordique québécois », indique M. Fraser.

Tommy Fraser a entrepris son projet de recherche à la maîtrise à l’hiver 2020 sous la direction du professeur en chimie Sébastien Cardinal. « La synthèse totale de produits naturels est un domaine très motivant! », lance d’emblée le chercheur. « Premièrement, on y rencontre plusieurs défis qui mettent à l’épreuve nos connaissances en chimie organique! Deuxièmement, il est très intéressant d’utiliser la nature comme source d’inspiration pour la découverte de molécules bioactives. »

Les travaux de recherche de M. Fraser visent à valoriser le lichen nordique québécois dans le développement de composés bioactifs, explique-t-il. « Les dibenzofuranes lichéniques, comme c’est le cas pour une grande partie des composés naturels, sont très peu disponibles dans la matrice naturelle. La voie de synthèse que l’on développe actuellement au laboratoire Cardinal permettra d’accéder à ces composés en quantité suffisante pour permettre l’étude de leur bioactivité. Comme il s’agit de recherche fondamentale, ces découvertes n’ont pas d’application directe pour la population. Toutefois, des recherches subséquentes sur les molécules que je synthétise pourront permettre de leur attribuer des propriétés antibactériennes, antivirales ou encore antioxydantes. »

M. Fraser a déposé son mémoire de maîtrise en août dernier. Il entend maintenant poursuivre ses travaux de recherche au doctorat. « Je débute dès cet automne un doctorat en chimie à l’Université Laval. À mon grand bonheur, je resterai également affilié à l’UQAR, puisque mon directeur de recherche actuel agira comme co-directeur sur mon comité de thèse. Il me reste encore beaucoup à apprendre en chimie organique et je suis bien déterminé à me développer au maximum dans cette discipline! », conclut-il.