Une douzaine d’étudiantes et d’étudiants du Centre matapédien d’études collégiales (CMÉC) ont pu se familiariser avec le travail en laboratoire de chimie à l’UQAR. Une occasion de passer de la théorie à la pratique afin de mieux comprendre la présence des microplastiques dans l’environnement.

Cette activité a été organisée dans le cadre d’un projet interordre financé par le Pôle régional de l’Est-du-Québec en enseignement supérieur. Avant leur passage à l’UQAR, les étudiantes et les étudiants en Sciences de la nature avaient prélevé des échantillons de plastique aux abords de la Rivière Matapédia et dans le cours d’eau, à l’aide d’un capteur qu’ils avaient conçu.

« Le fait de sortir sur le terrain pour échantillonner et ensuite de visiter les laboratoires de hautes technologies de chimie à l’UQAR ont été des étapes très concrètes et surtout très stimulantes pour les étudiantes et les étudiants », observe l’enseignante au CMÉC, Geneviève Jean. « L’expérience de cette activité interordre a fait monter en flèche leur enthousiasme pour la réalisation d’un même travail en chimie demandé en classe les années précédentes. »

Les étudiantes et les étudiants du CMÉC ont ensuite été accueillis par les professeurs de chimie Richard St-Louis et Youssouf D. Soubaneh et leur équipe. En laboratoire, ils ont pu se familiariser avec les procédés permettant de caractériser les microplastiques sur les échantillons récoltés auparavant. « L’activité a permis de créer un lien étroit entre l’Université et le Cégep. L’occasion est idéale également pour présenter le programme du baccalauréat en chimie de l’environnement et des bioressources ainsi que le rôle des chimistes dans le contexte de recherche de solutions concrètes afin de répondre aux questions environnementales d’actualité, notamment sur la pollution par les plastiques », mentionne le professeur St-Louis.

La formule d’enseignement a ravi les étudiantes et les étudiants de première année au DEC en Sciences de la nature. « J’ignorais tout des plastiques, mais l’activité m’a permis de bien comprendre et de pouvoir maintenant répondre à la question : qu’est-ce qu’un plastique? », souligne Catherine-Amélia Didier. « Cette expérience m’a fait découvrir le domaine plus concrètement. C’est aussi une nouvelle manière d’apprendre que j’ai beaucoup aimé », indique pour sa part Alyssa Thériault.

Unique au Québec, le baccalauréat en chimie de l’environnement et des bioressources vise la formation de chimistes pouvant apporter des solutions concrètes sur le plan de la gestion durable et de la qualité de vie de la population. Reconnue par l’Ordre des chimistes du Québec, cette formation vise à développer des compétences pratiques en laboratoire et l’apprentissage des concepts fondamentaux de la chimie en abordant plusieurs enjeux environnementaux, dont la valorisation des bioressources, les biomolécules, la géochimie, la biotechnologie industrielle, les polymères naturels et de synthèse, la chimie verte, la transformation des produits naturels, les procédés d’extraction et de purification de même que la chimie des environnements aquatiques.

Cette activité interordre a été rendue possible grâce à un financement du Pôle régional de l’Est-du-Québec en enseignement supérieur. Soutenu par le ministère de l’Enseignement supérieur, le pôle régional regroupe les Cégeps de La Pocatière, de Rivière-du-Loup, de Rimouski, de Matane, de la Gaspésie et des Îles ainsi que l’UQAR. Son objectif est de renforcer la collaboration cégep-université en favorisant notamment des transitions interordres harmonieuses.