Étudiant à la maîtrise en géographie, Étienne Gariépy-Girouard est le récipiendaire du Prix Gisèle-Lamoureux du Fonds de recherche du Québec Nature et technologie (FRQNT) du mois de décembre pour son article portant sur l’histoire du canal Saint-Georges à Port-Menier, sur l’île d’Anticosti, publié dans la revue Le Naturaliste canadien.
Le canal Saint-Georges a été construit en 1898 lorsqu’Henri Menier s’est établi sur l’île d’Anticosti. L’article primé traite des trajectoires historiques anthropique et naturelle du canal qui a fait l’objet d’un projet de réaménagement, de 2019 à 2022, afin d’améliorer les habitats pour le poisson dans le cours d’eau.
« L’évolution des usages du canal Saint-Georges comprend trois périodes distinctes, qui ont chacune influencé les processus fluviaux ainsi que la morphologie résultante. Cette évolution à la fois anthropique et naturelle du canal Saint-Georges est caractéristique de plusieurs cours d’eau aménagés, ce qui représente à la fois des possibilités et des défis de gestion », explique M. Gariépy-Girouard.
Selon le chercheur de l’UQAR, l’expérience du canal Saint-Georges a en effet permis des enseignements déterminants lorsqu’il s’agit de restaurer ou d’aménager un cours d’eau. « Il est important de tenir compte de la particularité hybride des cours d’eau comme le canal Saint-Georges. Ce cas pourrait mener à mieux respecter leur fonctionnement potentiel ainsi qu’à mettre davantage en valeur leur patrimoine culturel. »
L’article « Histoire du canal Saint-Georges (Port-Menier, île d’Anticosti) et perspectives : la valorisation du patrimoine culturel par l’aménagement fluvial » est signé par M. Gariépy-Girouard, le professeur Thomas Buffin-Bélanger et la professeure Manon Savard, de l’UQAR, ainsi que la professeure Pascale M. Biron de l’Université Concordia. On peut le lire ici.
Remis par le scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, le Prix Gisèle-Lamoureux rend hommage à cette botaniste de renom qui s’est démarquée pour la protection de l’habitat d’espèces végétales fragiles ou en péril. Ce prix vise à promouvoir et à faire rayonner les publications de recherche en français tout en montrant la pertinence de la recherche réalisée au Québec. Une bourse de 2000 $ est remise aux personnes primées.
Titulaire d’un baccalauréat en géographie de l’UQAR, Étienne Gariépy-Girouard est dirigé dans le cadre de sa maîtrise par le professeur Buffin-Bélanger et la professeure Biron. Son projet porte sur l’intégration des principes de l’hydrogéomorphologie et des dimensions sociales des cours d’eau dans le cadre de leur restauration. En 2021, il a obtenu une bourse d’excellence de l’Association canadienne des ressources hydriques pour son projet de recherche.