Inconditionnelle de Rimouski, Sabrina Lévesque a terminé en 2011 son baccalauréat en enseignement secondaire profil Univers social (histoire et éducation à la citoyenneté, géographie, monde contemporain), à l’Université du Québec à Rimouski. Depuis, le travail ne manque pas, la jeune femme ayant déjà obtenu quelques contrats dans des écoles de la région.

Après avoir fait son DEC en sciences humaines au Cégep de Rimouski, Sabrina est directement entrée en enseignement, sachant très bien que c’était la voie à suivre. « J’étais au primaire et je voulais déjà être enseignante, c’est resté mon premier choix », assure-t-elle. Quatre ans d’animation dans les terrains de jeux ont d’ailleurs pu confirmer la passion qu’elle voue pour les jeunes.

Après avoir diplômé, la jeune femme a vite commencé à faire de la suppléance, à différents niveaux et dans différentes matières, situation inévitable par les temps qui courent. Quelques mois plus tard, elle se lançait dans un programme court d’un an en enseignement en adaptation scolaire et sociale, question de s’ouvrir davantage de portes et se donner toutes les chances de rester en région. « Quelqu’un qui est prêt à retourner à l’école pour enrichir sa formation travaillera davantage », soutient l’étudiante de 25 ans.

Encore avide de perfectionnement, elle a entrepris, l’automne dernier, un programme court en éducation préscolaire et en enseignement primaire, toujours à l’UQAR. Entre-temps, les connaissances de Sabrina en musique (flûte traversière, basson et guitare électrique) lui ont permis d’aligner un contrat d’enseignement du stage band de l’école secondaire de Trois-Pistoles, puis au niveau primaire à l'école l'Aquarelle de Rimouski et à l'école la Colombe d’Esprit-Saint, jusqu’à la fin de l’année scolaire. Elle comble sa tâche avec la suppléance, en plus des cours à l’université.

Dans l’esprit de Sabrina, il va sans dire qu’elle a choisi le bon endroit pour étudier. « On a de très petits groupes, et les enseignants sont vraiment là pour nous ». Elle gardera d’ailleurs un très bon souvenir de leur dévouement : « Je posais certaines questions à mes professeurs d’histoire et ils pouvaient même venir avec moi à la bibliothèque pour m’aider dans ma recherche », raconte-t-elle.

La plus belle qualité que peut avoir un enseignant, c’est être à l’écoute, selon la Rimouskoise. « J’ai choisi l’enseignement à la base parce que j’aime être en contact avec les jeunes. J’aime leur apprendre quelque chose et voir leurs yeux éblouis. On voit qu’ils sont tellement heureux d’être là », dit-elle avec un sourire. Pour Sabrina, chaque niveau possède ses forces. « Au primaire, les jeunes ont tendance à s’attacher plus rapidement, mais l’aspect de la routine est à privilégier. Au secondaire, tu peux pousser la matière à fond, et il y a possibilité de faire de très beaux projets avec eux ».

Sabrina Lévesque croit que le défi de l’enseignement, dans les prochaines années, sera de jouer avec la technologie, pour attirer l’intérêt des jeunes. « Ils sont habitués d’être captivés par leur ordinateur et on a tendance à perdre leur attention, mais on a accès à une multitude de possibilités maintenant. Je pense que c’est important d’intégrer la technologie à notre enseignement pour aller rejoindre la réalité des jeunes en ce moment ».

Il est facile de prévoir qu’elle relèvera ce défi avec brio dans les années à venir.