La maîtrise en gestion des ressources maritimes à l’UQAR constitue une formation unique au Québec, conçue pour des étudiants qui cherchent à appliquer leurs connaissances dans le domaine maritime, tout en obtenant une maîtrise en sciences de la gestion.
Le programme accueille des diplômés d’une foule de disciplines comme la biologie, la chimie et la géographie. Mais les diplômés en sciences de la gestion y sont aussi interpelés. Avec une formation de premier cycle en administration, Marie-Hélène Gonthier a travaillé sur un projet de recherche appliqué à son domaine de spécialisation : la finance corporative.
Mme Gonthier s’est intéressée au financement accessible aux entreprises du créneau des sciences et technologies marines au Québec maritime (Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord et Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. « Pour ces petites entreprises des domaines des technologies marines, le financement en provenance des créanciers traditionnels est parfois considérablement limité, donc, elles doivent se tourner vers le capital de risque », explique-t-elle.
La chercheuse a ainsi analysé les investissements des sociétés qui ont investi en capital de risque pour la période de 2007 à 2009, tel que BDC Capital de risque et Investissement Québec. « Mon projet de recherche a toutefois mené à la conclusion décevante que ce genre de financement est très peu accessible pour les entreprises de ce créneau, à l’instar de l’ensemble du secteur des technologies. Dans bien des cas, les entreprises sont petites ou très jeunes et par conséquent, représentent un risque important, ce qui restreint les possibilités de financement », observe Mme Gonthier.
Toutefois, depuis la fin de son projet de recherche en 2010, la diplômée continue de travailler sur cette problématique dans son cadre professionnel. « À la Technopole maritime du Québec*, j’assure la gestion du projet ACCORD en ressources et sciences et technologies marines. Cette stratégie concertée de coopération régionale de développement (ACCORD) a été mise en place par le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE) et vise, en partie, à trouver des solutions de financement pour le développement des jeunes entreprises de ce créneau d’excellence », précise-t-elle.
« Mon directeur de recherche, le professeur Marcel Lévesque, était président du comité ACCORD quand j’ai réalisé mon projet. Ma formation en gestion des ressources maritimes à l’UQAR m’a donc permis d’être au courant des principaux enjeux du domaine maritime dans la région et d’identifier de réelles pistes de développement économique », conclut Marie-Hélène Gonthier.
*La Technopole Maritime du Québec assure la représentation, le réseautage et la promotion de l'excellence des entreprises, institutions et organismes du créneau des sciences et des technologies marines sur les différentes scènes tant régionale, nationale qu'internationale.