Enseignant à la Commission scolaire des Phares, Jean Bélanger compte parmi les étudiants issus des sciences de l’éducation qui poursuivent des études de 2e cycle en histoire. Portrait d’un étudiant qui allie deux passions.

Dans le cadre de sa maîtrise en histoire, M. Bélanger combine son intérêt pour la recherche historique et ses préoccupations d’enseignant. « Le baccalauréat en enseignement secondaire, profil univers social, que j’ai complété à l’UQAR m’a fourni une solide formation en histoire (13 cours, 39 crédits), qui m’a permis par la suite de poursuivre des études de 2e cycle à temps partiel. Ma trajectoire professionnelle et académique m’a donné la chance de me spécialiser dans mon principal champ d’intérêt, l’histoire, tout en explorant une thématique reliée à mon travail, soit les querelles concernant l’enseignement de l’histoire au Québec », explique-t-il.

Dans les années 1960, le rapport Parent dresse le bilan de la situation de l’éducation au Québec et pose les fondements d’une importante réforme de l’enseignement, notamment celui de l’histoire. Le contenu des cours, la manière d’enseigner la matière, les éléments retenus ou l’interprétation à donner aux événements constituent alors, et n’ont cessé de constituer depuis, des enjeux sur les plans scolaire, historique et sociopolitique.

« J’aborde ce thème sous une approche sociologique, où je mets en relation les différentes interprétations de l’histoire nationale et leurs influences sur les approches pédagogiques de l’enseignement de l’histoire », précise le chercheur. « Les visions des historiens et celle des partis politiques se sont confrontées au fil du temps, sur l'importance à donner à des événements nationalistes par exemple », ajoute M. Bélanger.

« Dans mon projet d’analyse sociohistorique des débats sur l’enseignement de l’histoire nationale au Québec, au niveau secondaire, de la Révolution tranquille à aujourd’hui, j’aborde ce thème à partir d’une approche sociologique où je mets en relation d’un côté les acteurs, et de l’autre les enjeux sociétaux et pédagogiques qui influencent les processus d’appropriation et de redéfinition du contenu historique des programmes d’enseignement de l’histoire », précise M. Bélanger. « Par exemple, historiens, politiciens et didacticiens ont souvent débattu de l’importance qu’il convient d’accorder à certains événements particuliers de l’histoire du Québec », ajoute l’enseignant.

Jean Bélanger réalise son projet de recherche sous la supervision du professeur Julien Goyette, spécialiste de l’historiographie et de l’épistémologie de l’histoire. Le professeur en sciences de l’éducation Frédéric Deschenaux, spécialiste de la sociologie de l’éducation, agit en tant que codirecteur. « À l’UQAR, et particulièrement en histoire, les étudiants à la maîtrise bénéficient d’un encadrement de grande qualité, souligne M. Bélanger. Plusieurs séminaires sont offerts par un duo de professeurs, ce qui assure un soutien exceptionnel aux étudiants. »

Présents depuis une trentaine d’années à l’UQAR, l’enseignement et la recherche en histoire connaissent actuellement un nouvel essor. L’embauche récente de nouveaux professeurs, le développement de créneaux d’enseignement et de recherche originaux et novateurs, la création de laboratoires en histoire aussi bien qu’en archéologie et patrimoine (LAP) et, enfin, l’ouverture du programme de maîtrise en histoire ont ouvert des perspectives inédites pour les étudiants-chercheurs.

Ces derniers profitent également d’une vie étudiante particulièrement dynamique. La revue Laïus, le colloque annuel Kaléidoscope historique, l’Université d’été en patrimoine, de même que les stages et le Chantier-école d’archéologie, pour ne nommer que quelques initiatives, offrent aux étudiants la possibilité d’approfondir et de diffuser leurs projets de recherche.