Avec près de 20 ans d’expérience comme infirmière en unité de soins de longue durée, Mylène Galarneau est à même de constater que les familles sont de plus en plus présentes auprès de leurs proches en perte d’autonomie. Étudiante à la maîtrise en sciences infirmières, elle envisage de nouvelles pistes pour améliorer la collaboration entre le personnel infirmier et les familles des personnes hébergées, pour favoriser leur implication aux soins et pour un meilleur partage de l’information, dès l’admission.

Au CHSLD de Rimouski, Mylène Galarneau a noté, au cours de sa carrière, certains obstacles à l’implication de la famille aux soins. Parfois, des différences de perceptions ou d’opinions à l’égard de la philosophie de soins offerts à la personne âgée peuvent causer des conflits. Pourtant, la famille est une source de renseignements essentielle à une meilleure qualité de soins, surtout dans un milieu où la majorité des personnes hébergées souffrent de troubles de la mémoire.

Dans le cadre de son mémoire de recherche, Mme Galarneau évaluera, dans son milieu de travail, les manières possibles d’améliorer le lien famille – personnel infirmier dès l’admission en unité de longue durée et de sensibiliser le personnel soignant aux besoins des familles. L’étudiante entend déterminer l’implication souhaitée par chacune des parties. « Les études sont claires : lorsqu’une personne est admise en soins de longue durée, la famille ne démissionne pas de son rôle d’aidant naturel. Il est donc nécessaire de bien saisir ce que les proches souhaitent continuer à faire. L’infirmière peut alors avoir un rôle de guide, de soutien et d’accompagnatrice, en considérant l’expertise de la famille. Elle doit inviter celle-ci à prendre part aux décisions. L’objectif est de travailler vers un but commun, le bien-être du patient », souligne-t-elle.

Programme offert aussi bien à temps complet qu’à temps partiel, la maîtrise en sciences infirmières à l’UQAR vise l'acquisition d'une formation clinique plus spécialisée permettant à l'infirmière de mieux intervenir en milieu clinique. Le mémoire de recherche de Mylène Galarneau est réalisé en milieu de pratique, mais supervisé de la professeure spécialiste en gérontologie Nicole Ouellet.