Une équipe d’océanographes de l’UQAR-ISMER mènera une campagne scientifique multidisciplinaire de deux semaines dans le golfe du Saint-Laurent, du 8 au 19 juin, afin d’étudier le secteur Old Harry et sa zone d’influence.

Cette mission s’inscrit dans la programmation de recherche du réseau Notre Golfe afin de mieux comprendre l’environnement socioécologique du Saint-Laurent. « La recherche scientifique est essentielle pour répondre aux questions soulevées par des enjeux tels que l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures », observe la directrice de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski, Ariane Plourde. « Cette mission permettra d’améliorer nos connaissances sur la dynamique du secteur d’Old Harry et d’évaluer les impacts potentiels en cas de déversement d’hydrocarbures en surface sur le golfe du Saint-Laurent. »

Old Harry est le nom donné au site qui renfermerait de grandes quantités d’hydrocarbures. Il est situé dans le chenal Laurentien à près de 500 mètres de profondeur, à une distance de quelque 100 kilomètres du Cap Anguille, à Terre-Neuve et Labrador, du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, et des Îles-de-la-Madeleine, au Québec.

La mission se déroulera en deux legs de sept jours. Le premier se déroulera du 8 au 14 juin, sous la direction du professeur et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en géologie marineGuillaume St-Onge, et portera sur la cartographie et la caractérisation des sédiments marins de la région d’Old Harry. Le second se tiendra du 14 au 19 juin, sous la direction du professeur Daniel Bourgault, et vise à collecter des observations scientifiques pour mieux comprendre les impacts que pourraient engendrer l’exploration et l’exploitation du pétrole et du gaz dans le secteur d’Old Harry.

Des bouées dérivantes seront lancées à différents moments de la mission pour caractériser la circulation de surface. Les internautes pourront suivre leur évolution en temps réel sur les sites de l’ISMER et du réseau Notre Golfe. Par ailleurs, le Coriolis II visitera neuf stations reliant les Îles-de-la-Madeleine au nord-ouest de Terre-Neuve afin d’effectuer des travaux d’échantillonnage de la colonne d’eau (comme la température, la salinité, le courant, le plancton, les gaz dissous et les matières organiques) et du fond marin. Le navire de l’UQAR sera de retour à Rimouski le 21 juin.

Cette campagne scientifique est financée par le programme temps-navire du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Elle est le fruit d’une collaboration étroite entre l’UQAR-ISMER, l’Université Memorial de Terre-Neuve et l’Institut Maurice-Lamontagne du ministère des Pêches et Océans Canada. « Cette mission nous permettra de réaliser une étude scientifique indépendante et multidisciplinaire. Il est essentiel de mieux comprendre le fonctionnement de l’écosystème de la région entourant Old Harry si on veut prévoir les impacts sociaux et environnementaux liés à l’exploitation et à l’exploration des hydrocarbures », indique le professeur Dany Dumont.

La population des Îles-de-la-Madeleine est invitée à venir rencontrer les quatorze scientifiques de l’UQAR-ISMER à bord du Coriolis II le dimanche 14 juin, entre 19 h et 20 h (heure des Îles-de-la-Madeleine), à l’occasion du changement d’équipage. Les chefs de mission Guillaume St-Onge et Daniel Bourgault seront présents pour répondre aux questions des visiteurs.