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Parler pour vivre : aborder le suicide autrement avec Nathalie Maltais

La professeure Nathalie Maltais.

La prévention du suicide chez les jeunes est un enjeu complexe et essentiel, et c’est précisément cette mission que Nathalie Maltais, professeure en sciences infirmières à l’Université du Québec à Rimouski, poursuit à travers une série de baladodiffusion. Forte de ses 30 ans d’expérience en soins infirmiers dans des milieux spécialisés, elle apporte une perspective unique et précieuse sur cette question sensible.

Récompensée pour sa carrière d’infirmière en 2012 par le prestigieux prix Distinction de l’Ordre régional des infirmières et infirmiers de Chaudière-Appalaches  en 2022, et au concours Innovation infirmière Banque nationale la même année pour un projet d’équipe porté par Marie-Ève Caron, Mme Maltais a également reçu la bourse doctorale du ministère de l’Enseignement supérieur du Québec  deux années consécutives. Son parcours universitaire a culminé en juin 2020 avec la soutenance d’une thèse doctorale portant sur l’évaluation du risque suicidaire chez les enfants de moins de 12 ans. Depuis 2016, elle partage son expertise à l’UQAR, où elle forme la relève infirmière dans des domaines essentiels tels que l’intervention de crise, la relation d’aide et la santé mentale pédiatrique.

Une série de baladodiffusion pour sensibiliser et soutenir

La série de baladodiffusion intitulée Parler pour vivre est le dernier projet de Mme Maltais. Cette série  aborde de manière accessible et éducative les enjeux de la prévention du suicide chez les enfants et les jeunes, visant à fournir aux personnes professionnelles de la santé ainsi qu’aux familles, des connaissances et des outils concrets pour intervenir.

« La prévention du suicide chez les jeunes demande une approche sensible et nuancée. La perspective des adolescentes t des adolescents ainsi que des parents avec des expériences vécues nous permet d’avoir une compréhension plus humaniste du phénomène. À travers ce balado, j’espère aider les jeunes et les familles à mieux comprendre comment repérer les signes de détresse et intervenir de manière appropriée », explique Mme Maltais.

Les premiers épisodes, disponibles sur Spotify et diffusés sur le site de la communauté ARRIVE (Avancées, Ressources et Recherches Infirmières pour la Vie des Enfants), se concentrent sur des thématiques telles que la compréhension de la mort chez les jeunes, l’accompagnement des familles ayant vécu des situations de criseet la mise en place de plans de sécurité adaptés à chaque enfant. « Il est crucial de pouvoir échanger avec les familles touchées, d’apporter un soutien émotionnel et d’établir des plans de sécurité qui s’adaptent aux besoins spécifiques des jeunes », souligne-t-elle.

Les épisodes de Parler pour vivre sont également intégrés dans les cours de maîtrise en sciences infirmières à l’UQAR. Ce contenu permet de renforcer le lien entre la théorie et la pratique clinique, en outillant les professionnelles et les professionnels pour une intervention mieux adaptée aux besoins des jeunes en crise.

Une première saison riche en enseignements

La première saison de Parler pour vivre promet d’aborder une variété de sujets pertinents, allant de la perception de la mort chez les enfants aux stratégies pour prévenir le suicide. Chaque épisode accueille une personne invitée issue du milieu de la santé ou de la communauté, offrant ainsi une diversité de perspectives sur les façons de repérer la détresse psychologique et de mieux soutenir les jeunes et leur entourage dans des moments critiques. « Nous voulons ouvrir des discussions avec des expertes et des experts ainsi qu,avec des familles qui ont traversé des situations difficiles, afin de montrer que l’écoute et l’échange peuvent réellement changer les choses en prévention », précise Mme Maltais.

En intégrant ses recherches et son expertise clinique dans un format accessible et interactif, Nathalie Maltais espère briser les tabous autour de la question du suicide chez les jeunes et fournir aux familles et aux personnes professionnelles des moyens concrets pour agir. Son engagement à sensibiliser et à éduquer est aussi soutenu par ses recherches au Réseau de recherche en interventions en sciences infirmières (RRISIQ), et à titre de membre chercheuse au Centre de recherche sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie (CRISE), au sein du Réseau québécois sur le suicide, les troubles de l’humeur et les troubles associés (RQSHA), ainsi qu’au Centre de recherche du CISSS de Chaudière-Appalaches confirmant son rôle de leader dans le domaine de la santé mentale pédiatrique.

Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca