Du plastique au diesel : est-ce possible?
L’agriculture est un moteur économique important au Québec. Chaque année, environ 2 600 tonnes de cordes en polyéthylène issues de balles de foin sont jetées. La valorisation de ces déchets plastiques en carburant diesel pour alimenter des moteurs agricoles représente une solution innovante.
Dans ce projet, les cordes usagées sont soumises à un processus de pyrolyse afin d’obtenir une huile brute, ensuite distillée, pour isoler les fractions comprises entre 200 °C et 300 °C. Le diesel commercial, l’huile brute et le distillat obtenu sont ensuite caractérisés, suivis d’un essai moteur avec le distillat.
Le diesel commercial présente une viscosité cinématique à 40 °C de 1,7 mm²/s, contre 2,9 mm²/s pour l’huile brute et 2,26 mm²/s pour le distillat. Leur masse volumique à 15 °C est respectivement de 829,7, 802,1 et 794,6 kg/m³. La teneur en soufre est de 0,0015 % pour le diesel, 0,011 % pour l’huile brute et 0,003 % pour le distillat.
Le point éclair est de 39,2 °C pour le diesel, 30,5 °C pour le distillat, et ambiant pour l’huile brute. L’indice d’acide est de 1,09 mg KOH/g pour l’huile brute, et de 0,35 mg KOH/g pour le distillat. Tous affichent une teneur en eau de 0,00 % ± 0,05. La teneur en cendres est de 0,01 % pour le diesel, 0,26 % pour l’huile brute et 0,10 % pour le distillat. Le pouvoir calorifique supérieur est respectivement de 45,9228, 46,6085 et 46,2900 MJ/kg.
En conclusion, une seconde vie a été définie pour les déchets plastiques agricoles : il est possible d’en faire un carburant utilisable dans un moteur. Ce projet marque une avancée prometteuse pour les carburants biosourcés, et des études complémentaires sont prévues par le Serex.
Présenté par
Alexandre Bélanger, étudiant en 2e année en Sciences de la nature
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