
Modélisation numérique du mécanisme de transport multiphysique dans les infrastructures urbaines et maritimes pour contrer la dégradation
Au Québec, les infrastructures routières doivent affronter chaque hiver des conditions particulièrement rigoureuses. L’utilisation massive de sels de déglaçage pour sécuriser la chaussée entraîne une infiltration d’ions chlorures dans les structures en béton armé. Ces chlorures atteignent les armatures en acier et déclenchent un processus de corrosion lent, mais progressif. Ce phénomène est encore plus critique pour les piles de ponts partiellement ou totalement immergées dans des milieux salins, où l’exposition est constante. Avec le temps, la corrosion fragilise les ouvrages, provoque des fissures visibles et augmente les besoins en réparations, avec des coûts importants.
La prévision de ces dégradations reste un défi majeur, notamment en raison de la complexité des mécanismes impliqués dans le transport de l’eau et des chlorures dans un matériau poreux comme le béton. De nombreux modèles existants se basent sur des hypothèses simplifiées qui négligent des phénomènes importants comme la succion capillaire ou les variations hygro-thermiques. Ce projet se distingue en intégrant ces effets physiques dans un modèle numérique plus complet, capable de mieux représenter les conditions réelles auxquelles sont soumises les structures. En ciblant plus précisément les zones à risque, cette approche vise à améliorer la prévention et la gestion des interventions.
L’objectif est de fournir un outil fiable pour évaluer la durabilité des ouvrages et orienter les stratégies d’entretien de manière plus efficace.
Présenté par
Abderrahmane Sghuri – Étudiant à la maîtrise en ingénierie
Fatima Ezzahrae Hafidi – Étudiante au doctorat en ingénierie
Xuande Chen – Directeur de recherche
Xiaodong (Alice) Wang – Co-Directrice de recherche