La professeure en biologie France Dufresne vient de publier « S’adapter au changement : les leçons des puces d’eau ». Un ouvrage de vulgarisation original qui permet de découvrir les capacités d’adaptation de ces micro-crustacés très abondants dans nos lacs et étangs.
Les daphnies sont communément appelées puces d’eau parce qu’elles sautillent continuellement sur l’eau comme le font les puces sur les poils des chiens. Mesurant entre 1 et 5 millimètres, elles ont un corps transparent, ce qui permet de voir leurs organes internes. « Les daphnies mangent de très grandes quantités d’algues, limitant ainsi l’eutrophisation des étangs et les lacs. À leur tour, les daphnies constituent des proies de choix pour les poissons. Elles jouent un rôle de premier plan dans les écosystèmes aquatiques » explique la professeure de biologie de l’UQAR. Elles sont aussi un modèle inestimable en écotoxicologie à cause de leur grande sensibilité aux polluants, ce qui fait d’elles les canaris des eaux douces.
Illustré par Ineke Swillen, « S’adapter au changement : les leçons des puces d’eau » s’adresse d’abord à un public jeunesse. L’ouvrage retrace leur mode de reproduction si particulier : l’alternance entre la reproduction asexuée et sexuée. « Afin de survivre à l’assèchement de leurs étangs, elles déposent leurs œufs d’automne dans une enveloppe qui résiste au gel. Ce mécanisme de protection est si bien développé que certains œufs enfouis dans les sédiments pourront éclore des centaines d’années plus tard! Les daphnies possèdent d’exceptionnelles capacités à s’adapter à leur environnement. Elles peuvent modifier leur corps en très peu de temps pour déjouer leurs prédateurs. On peut dire qu’elles sont très résilientes », conclut la professeure Dufresne. C’est un très beau modèle pour expliquer des concepts de base en biologie évolutive aux jeunes et moins jeunes. Le livre est publié aux Éditions de l’Apothéose.
La professeure France Dufresne utilise les daphnies comme modèle d’étude depuis ses études de doctorat à l’Université de Guelph. Les travaux de son laboratoire portent sur les mécanismes d’adaptation aux augmentations rapides de la température ainsi que sur les mécanismes de spéciation à l’œuvre chez les espèces de ce micro-crustacé ayant colonisé l’arctique canadien.
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