La pandémie a entraîné des changements majeurs dans les habitudes des Québécoises et des Québécois, mettant en évidence les disparités numériques. Le Laboratoire Vivant d’Innovation en Éducation (LaVIE) a émergé comme une initiative visant à réduire ces disparités.

Ce projet unique en son genre, né à la suite d’une collaboration entre l’UQAR, l’Université du Québec à Chicoutimi, l’Université Concordia, ainsi que le Centre de transfert pour la réussite éducative du Québec et le Laboratoire en innovation ouverte, cherche à proposer des solutions novatrices dans le domaine de l’éducation.

Chercheuses et chercheurs, membres d’établissements scolaires, personnes étudiantes et entreprises privées se sont ralliés autour d’un objectif commun : lutter contre les inégalités numériques. À l’UQAR, Séverine Parent, professeure en technologie éducative et en littératie numérique, Michelle Deschênes, professeure en psychopédagogie de l’enseignement professionnel, et Marie Alexandre, professeure titulaire en formation professionnelle au laboratoire Paramètres, ont joué un rôle central dans cette initiative.

« Le projet LaVIE a atteint ses objectifs en mettant en place la structure du laboratoire vivant d’innovation en éducation en impliquant plusieurs partenaires. Nous avons pu compter sur la mobilisation de plusieurs personnes tant sur le plan de la recherche que sur celui de l’expérimentation de solutions novatrices pour répondre aux enjeux liés aux inégalités sociales et numériques dans deux groupes de cocréation », explique Séverine Parent. « Je suis particulièrement fière du travail accompli en collaboration avec le Centre de services scolaire (CSS) de Kamouraska—Rivière-du-Loup. Nous avons contribué concrètement à la réduction des inégalités numériques en soutenant l’intégration de leur proposition des apprentissages numériques, »

Concrètement, l’équipe de LaVIE s’est mobilisée pour trouver une solution à l’implantation de la proposition des apprentissages numériques créée par les leaders pédagogiques du CSS. Dès septembre, une nouvelle ressource sera dédiée à l’accompagnement des enseignantes et des enseignants dans cette transition numérique. Dans son ensemble, l’équipe de LaVIE vise à explorer, à identifier et à mettre en œuvre des solutions adaptées pour réduire les inégalités numériques au Québec. En avril, les participantes et les participants se sont réunis lors d’un événement consacré à la démystification du projet et de sa démarche, et à l’échange d’expériences.

En mettant en lumière l’approche dynamique du laboratoire, les chercheuses et les chercheurs visent concilier l’innovation et l’adaptation rapide aux besoins identifiés, en s’appuyant sur les critères d’inégalités numériques définis par l’Organisation de coopération et de développement économiques. Une étude complémentaire a par ailleurs identifié cinq facteurs influençant ces inégalités en milieu scolaire, détaillés dans le recueil Une histoire de transition numérique en contexte scolaire.

Pour Michelle Deschênes, l’implication dans ce projet a renforcé la compréhension des réalités du terrain. « La démarche permet à l’équipe de recherche de mieux comprendre les problématiques vécues. C’est pourquoi c’est une démarche que j’utiliserai dans mes projets de recherche futurs. »

Pour en savoir plus sur les initiatives et les avancées du Laboratoire Vivant d’Innovation en Éducation (LaVIE), nous vous invitons à consulter la page du projet LaVIE sur le site Web du CTREQ et à suivre les prochaines publications.