Une équipe de recherche de l’UQAR va étudier les eaux souterraines de la péninsule gaspésienne et de la MRC de la Matapédia. Ce projet de plus de 2 M $ est financé par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs dans le cadre du Plan national de l’eau du gouvernement du Québec.
Dirigée par la professeure en chimie marine Gwénaëlle Chaillou et le professeur en hydrologie et géomorphologie fluviale Thomas Buffin-Bélanger, l’équipe a eu le mandat de mettre en place un nouveau projet d’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines (PACES) dans l’est du Québec. Les travaux se dérouleront jusqu’en 2028 et interpelleront plusieurs partenaires des MRC d’Avignon, de Bonaventure, du Rocher-Percé, de La Côte-de-Gaspé, de La Haute-Gaspésie et de La Matapédia ainsi que leurs populations.
« Nos travaux visent à cartographier les propriétés des aquifères régionaux et à examiner la quantité, la qualité et la vulnérabilité des ressources en eau souterraine, avec un regard particulier sur les aquifères en bordure côtière », précise la professeure Chaillou. « Ces données sont particulièrement importantes en contexte de crise climatique afin de protéger la ressource en eaux souterraines et d’en assurer la pérennité avec des outils de gestion adéquats. »
Plus de 50 % de la population de cette région s’alimente à partir des eaux souterraines. « En plus de conscientiser la population à l’importance de la qualité de l’eau qu’elle consomme, nos travaux permettront d’accompagner les gestionnaires du territoire dans le développement d’une approche de gestion responsable, intégrée et régionale de la ressource en eau », indique le professeur Buffin-Bélanger.
Plus de 9 400 km2 seront cartographiés dans le cadre de ce nouveau projet de recherche qui complétera les travaux amorcés en 2012 dans la partie nord-est du Bas-Saint-Laurent et en 2018 dans la partie ouest de la région. Les deux précédents projets ont permis de cartographier près de 4000 km2 entre l’Isle-Verte et Les Méchins et près de 5200 km2 de La Pocatière à L’Isle-Verte.
Ce projet contribuera non seulement à renforcer l’expertise des dynamiques hydrogéologiques à l’UQAR, mais également en région pour une meilleure utilisation et préservation de la ressource. Des étudiantes et des étudiants au doctorat en sciences de l’environnement, au doctorat en océanographie et à la maîtrise en géographie feront partie de l’équipe de recherche. Deux personnes professionnelles de recherche seront mobilisées tout au long du projet, soit Gwendoline Tommi-Morin et Yan Boulet. Des partenaires scientifiques de l’UQAR, de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue et de l’Université Laval seront aussi impliqués dans le projet.
En plus des municipalités des six MRC impliquées, le projet s’appuiera sur la collaboration des organismes de bassins versants de la région et du Comité ZIP Gaspésie. Le Réseau québécois sur les eaux souterraines (RQES) assurera le transfert de connaissances tout au long de la réalisation du projet. Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs ainsi que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie soutiennent le projet.
L’eau souterraine alimente 20 % de la population québécoise. C’est toutefois 90 % de la superficie du territoire habité au Québec qui s’alimente à partir de cette ressource. Pour joindre l’équipe de recherche, on écrit à l’adresse PACES@uqar.ca.
Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca