L’Université du Québec à Rimouski vient de signer une entente avec le Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation productive de l’Argentine, la Province du Chubut et le Conseil national de recherches scientifiques et techniques (CONICET), afin de réaliser une recherche océanographique d’envergure en Argentine.

 La signature de l’entente a eu lieu à Buenos Aires mercredi dernier. « Ce partenariat est une autre reconnaissance internationale de l’expertise des chercheurs de l’UQAR-ISMER », souligne le recteur de l’UQAR, Jean-Pierre Ouellet. « Les études qui seront réalisées s’inscrivent dans une perspective de développement durable dans un contexte où les autorités de l’Argentine souhaitent développer l’exploitation pétrolière dans le golfe de San Jorge, tout en préservant la biodiversité et les industries de la pêche et du tourisme. Cette expertise, développée par les chercheurs de l’UQAR, représente un atout pour la société québécoise. »La signature de l’entente a eu lieu à Buenos Aires mercredi dernier. « Ce partenariat est une autre reconnaissance internationale de l’expertise des chercheurs de l’UQAR-ISMER », souligne le recteur de l’UQAR, Jean-Pierre Ouellet. « Les études qui seront réalisées s’inscrivent dans une perspective de développement durable dans un contexte où les autorités de l’Argentine souhaitent développer l’exploitation pétrolière dans le golfe de San Jorge, tout en préservant la biodiversité et les industries de la pêche et du tourisme. Cette expertise, développée par les chercheurs de l’UQAR, représente un atout pour la société québécoise. »

La mission du Coriolis II se déroulera à l’hiver 2014. Une quinzaine de chercheurs de l’ISMER et de l’Institut Maurice-Lamontagne (IML) et près d’une trentaine d’autres provenant de dix institutions de l’Argentine vont y participer. « L’objectif de la mission est de faire une étude sur la santé de l’écosystème et de la géologie marine du golfe de San Jorge et de la région côtière de la province de Chubut », explique le directeur de l’ISMER, Serge Demers. « Le golfe de San Jorge est un milieu marin ouvert à l’océan Atlantique. Il y a peu d’études sur la circulation océanique, la topographie des fonds marins, la structure et la fonction de son écosystème, qui sont des éléments indispensables pour la modélisation et la prévision des effets potentiels en cas de déversement d’hydrocarbures et des changements climatiques. »

Pendant 30 jours, l’équipe de scientifiques des deux pays recueillera des données à bord du navire de recherche de l’UQAR, afin de caractériser l’état actuel de l’écosystème du golfe de San Jorge sur le plan océanographique et sur la présence et la concentration d’hydrocarbures dans les principales composantes de l’écosystème. Les chercheurs vont également évaluer les effets potentiels des hydrocarbures sur les espèces vivant dans les fonds marins et celles vivant davantage à la surface, ainsi que développer une étude approfondie du fond marin.

Le Coriolis II partira d’Halifax en janvier prochain pour se rendre dans le golfe de San Jorge. « En cours de route, l’équipage va prendre des échantillons entre le Canada et l’Argentine. À long terme, nous pourrons utiliser ces données pour évaluer l’impact des changements climatiques sur ces écosystèmes », précise le professeur et chef de mission Gustavo Ferreyra. « Cette mission de trois mois servira d’assise à la formation de plusieurs personnes, tant en Argentine qu’au Québec », mentionne José Luis Esteves, chercheur du CONICET et responsable scientifique argentin.

Rappelons que la collaboration entre l’Argentine et l’UQAR-ISMER a débuté il y a plusieurs années. En mai 2008, une première mission a notamment eu lieu à Comodoro Rivadavia. À l’automne 2011, un observatoire maritime inspiré de l’Observatoire global du Saint-Laurent a été implanté dans le golfe de San Jorge. « La mission que nous entreprendrons au printemps prochain s’inscrit dans la mise en service de cet observatoire », note M. Demers.

Cette mission internationale représente un contrat de 1,7 M $ pour REFORMAR, la corporation qui gère le Coriolis II depuis 2002. Détenant une certification de l’Alliance verte, une reconnaissance qui témoigne de sa performance environnementale, le navire de recherche de l’UQAR est doté d’équipements de pointe les plus sophistiqués en Amérique du Nord.