L’Université du Québec à Rimouski vient d’obtenir une Chaire de recherche du Canada en biologie intégrative de la flore nordique. Dirigée par le professeur Guillaume de Lafontaine, cette chaire mènera des travaux novateurs sur la migration et l’adaptation des espèces dans un contexte de changements climatiques globaux.

Cette nouvelle chaire de recherche vient bonifier l’axe d’excellence de l’UQAR en nordicité. « L’Université est un joueur majeur dans la recherche sur les questions liées aux environnements nordiques. Cette nouvelle chaire vient reconnaître notre expertise et celle du professeur de Lafontaine dans un domaine qui est en effervescence », observe le recteur Jean-Pierre Ouellet.

Deux axes de recherche regrouperont les travaux réalisés dans le cadre de la Chaire de recherche du Canada en biologie intégrative de la flore nordique : la menace d’extinction à la marge chaude de la flore au nord de la forêt tempérée et la capacité d’expansion à la limite nordique. « En élucidant les mécanismes de réponse des espèces végétales aux changements globaux, la Chaire fournira notamment des pistes pour orienter les efforts de conservation du patrimoine écologique et génétique, telles que le déploiement stratégique d’aires protégées et l’évaluation des risques et des bénéfices de la migration assistée », indique le professeur de Lafontaine.

Spécialiste de la biologie intégrative et évolutive des écosystèmes terrestres, le professeur de Lafontaine consacre ses recherches à la compréhension des processus qui modulent les patrons de la biodiversité sous l’angle de la biogéographie. Dans le cadre des travaux de la Chaire, il se penchera avec son équipe sur la réponse des écosystèmes, des espèces et des organismes à l’égard des changements climatiques et des perturbations naturelles et anthropiques.

« On postule généralement que la réponse des espèces aux variations climatiques est largement déterminée par la dynamique écologique et évolutive des populations en marge des aires de répartition. Or, on doit s’attendre à une altération majeure des patrons de la biodiversité boréale, car la forêt boréale, au nord du Québec, se réchauffe deux fois plus rapidement que la moyenne globale », mentionne le titulaire de la Chaire.

Une somme de 500 000 $ est associée à cette chaire pour les cinq prochaines années. Plusieurs étudiantes et étudiants prendront part aux travaux de recherche. La Chaire de recherche du Canada en biologie intégrative de la flore nordique collaborera, entre autres, avec la Chaire de recherche du Canada en biodiversité nordique, la Chaire de recherche sur la forêt habitée et le laboratoire d’écologie historique et de dendrochronologie de l’UQAR.

Guillaume de Lafontaine est professeur en biologie à l’Université du Québec à Rimouski depuis l’automne 2017. Titulaire d’un doctorat en écologie végétale de l’Université Laval, il a publié une vingtaine d’articles dans des revues internationales.