La Fondation de l’UQAR vient de lancer une deuxième campagne majeure de financement. Reconnus comme des leaders dans leur milieu, deux présidents d’honneur ont accepté de s’y associer afin d’atteindre l’objectif de 12 M $ d’ici 2018. L’universitaire s’est entretenu avec Clément Audet, vice-président Marché consommateur de TELUS Québec, et Guy Cormier, premier vice-président Réseau des caisses et Services aux particuliers au Mouvement Desjardins, afin de discuter de l’importance de cette campagne pour l’Université du Québec à Rimouski.

L’universitaire : Qu’est-ce qui vous a motivés à vous impliquer dans cette campagne majeure de financement ?

Guy Cormier : Je considère qu’il est essentiel de soutenir la relève. Chaque année, l’UQAR accueille des milliers d’étudiantes et d’étudiants qui sont la relève de nos entreprises et de nos organisations. Une fois sur le marché du travail, ils sont hautement qualifiés pour jouer un rôle vital dans le développement du Québec, et particulièrement des régions desservies par l’Université. . L’engagement de Desjardins envers les jeunes est dans notre ADN. Aussi, mon engagement auprès de la Fondation de l’UQAR allait de soi puisque l’éducation compte parmi les secteurs prioritaires que soutient le Mouvement Desjardins pour assurer la vitalité, la prospérité et la pérennité des milieux.

Clément Audet : Ce constat exprime bien l’importance d’avoir une université comme l’UQAR dans son milieu. Je suis moi-même un diplômé de l’UQAR, mes deux fils y ont aussi étudié, et sans les enseignements et le savoir-faire développé lors de mes études en administration, mon cheminement professionnel aurait été bien différent. D’ailleurs, plus de 60% des cadres travaillant au bureau de TELUS à Rimouski, ainsi qu’un nombre important de nos employés, sont des diplômés de l’UQAR. Comme pour le Mouvement Desjardins, TELUS s’implique dans le milieu où nous vivons et mon implication dans cette campagne est une façon de redonner ce que j’ai reçu à l’UQAR.

L’u : Pourquoi est-ce important d’appuyer la Fondation de l’UQAR ?

G.C. : La situation financière des universités est actuellement difficile. Pour se développer, une université comme l’UQAR doit avoir les ressources qui lui permettent de se démarquer et de remplir pleinement sa mission. Depuis sa création, la Fondation a notamment remis plus de 15 M $ à l’UQAR, en plus de 6 M $ qui ont été alloués à des fonds de capitalisation. Cet apport financier a non seulement permis de soutenir l’accès aux études universitaires par l’attribution de bourses d’accueil, de bourses d’excellence et de soutien financier, mais aussi de financer plusieurs initiatives étudiantes ainsi que des projets de recherche qui contribuent à former une relève hautement qualifiée.

C.A. : Au-delà de la formation universitaire, les étudiantes et les étudiants qui fréquentent l’UQAR sont à une période déterminante de leur vie. C’est à l’Université qu’ils affirment leur sens critique et qu’ils se forment comme les prochains leaders de nos régions et du Québec. Donc, en soutenant la Fondation de l’UQAR, nous soutenons ceux et celles qui assureront le développement socio-économique de nos régions, car la grande majorité des finissants de l’Université y demeure après leurs études. En 45 ans, l’UQAR a remis plus de 43 500 diplômes – ce qui est très significatif.

G.C. : Et le soutien financier de la Fondation a permis à l’UQAR de réaliser plusieurs partenariats qui permettent à l’Université de répondre aux besoins des régions. Ces partenariats touchent les secteurs de l’administration, de la santé, des sciences de la gestion, du génie, de l’éducation, du développement régional et des sciences de la mer, pour ne nommer que ceux-là. Il faut par ailleurs souligner que les frais de gestion de la Fondation de l’UQAR et des Services aux diplômés sont parmi les plus bas, en comparaison avec des organisations qui ont la même mission.

L’u : À quoi servira la contribution des donateurs de la Fondation de l’UQAR ?

C.A. : Il est important de favoriser l’accessibilité aux études supérieures, et particulièrement en région. La majorité des dons recueillis dans le cadre de cette campagne de financement vise d’ailleurs à bonifier les nombreux programmes de bourses offerts par la Fondation de l’UQAR afin de favoriser le recrutement et la réussite des étudiantes et des étudiants. Le financement de la recherche et de partenariats avec des organisations du milieu représentent également un volet important de la campagne. Par ailleurs, une partie des dons servira enfin à financer un fonds de développement et certaines infrastructures pour permettre à l’UQAR d’avoir des équipements à la fine pointe.

G.C. : Au cours des dernières années, l’UQAR a acquis beaucoup de notoriété, notamment en recherche avec les classements effectués par RE$EARCH Infosource qui la place parmi les meilleures au Canada dans sa catégorie. Nous devons être fiers de ces accomplissements et permettre à l’UQAR de poursuivre sur cette lancée. Le financement du fond de développement dont vient de parler M. Audet permettra à l’Université d’atteindre à nouveau ces sommets. L’’apport de l’UQAR au développement de son milieu, c’est un peu comme une roue qui tourne : il faut favoriser l’accessibilité aux études supérieures pour avoir une main-d’œuvre qualifiée ; pour attirer des étudiantes et des étudiants, il faut avoir des outils comme des bourses ; pour réaliser des projets de recherche et des partenariats dans nos régions, il faut avoir des chercheurs de qualité qui forment à leur tour des étudiantes et des étudiants qui développent une expertise dans leur domaine., La campagne majeure de financement permettra à l’UQAR d’accroître son impact dans nos régions par la formation d’une main-d’œuvre qualifiée, par des partenariats structurants et des recherches en lien avec les besoins de nos milieux.

L’u : Selon vous, quel impact a l’UQAR sur le développement des régions qu’elle dessert ?

C.A. : C’est un impact majeur. Si les régions du Bas-Saint-Laurent, de Chaudière-Appalaches, de la Gaspésie, des Îles-de-la-Madeleine et de la Haute-Côte-Nord peuvent compter sur une main-d’œuvre qualifiée dans des domaines clés, c’est beaucoup grâce à l’UQAR. Plusieurs postes importants dans des entreprises et des organisations majeures de l’Est du Québec, dont le Mouvement Desjardins et TELUS, sont occupés par des diplômées et des diplômés de l’UQAR. Cela illustre que les étudiantes et les étudiants formés à notre université reçoivent une formation de grande qualité.

G.C. : Avec ses deux campus, l’UQAR se fait un point d’honneur de répondre aux besoins des régions qu’elle dessert. Nous sommes loin de l’image des chercheurs dans leur tour d’ivoire ! L’annonce récente d’un centre d’expertise en recherche et en formation en appui au développement des organisations au campus de Lévis en est un bon exemple, particulièrement à l’égard du transfert des connaissances vers les entreprises et les organisations. Aussi, depuis que l’UQAR offre des formations universitaires en Chaudière-Appalaches, elle a remis plus de 11 000 diplômes à des personnes qui contribuent activement au développement de cette région.

C.A. : L’invitation est donc lancée. C’est important d’appuyer la Fondation de l’UQAR dans cette nouvelle campagne majeure de financement. La communauté de l’UQAR nous a d’ailleurs déjà démontré avec éclat son attachement envers l’Université lors de la précampagne : 3 M $ ont ainsi été amassés avec une forte participation des membres de la communauté. Cela représente une excellente base pour nous permettre d’aller convaincre des donateurs sur tout le territoire de l’UQAR.