Stagiaire postdoctoral en biologie à l’UQAR, Pierre Legagneux a récemment publié une recherche dans la revue Biology Letters sur la capacité des oiseaux à évaluer la limite de vitesse sur les routes sans égard à la vitesse des voitures. Une recherche qui a eu beaucoup d’échos aux quatre coins du globe.

 L’article signé par M. Legagneux et son collègue Simon Ducatez, de l’université McGill, dans la revue Biology Letters a retenu l’attention de Science, la BBC, le Times, Radio-Canada, Le Monde, CBC Canadian Press, l’Agence France Presse, National Geographic News, Science News, New Scientist, The Scientist magazine et la radio allemande WDR5, notamment.L’article signé par M. Legagneux et son collègue Simon Ducatez, de l’université McGill, dans la revue Biology Letters a retenu l’attention de Science, la BBC, le Times, Radio-Canada, Le Monde, CBC Canadian Press, l’Agence France Presse, National Geographic News, Science News, New Scientist, The Scientist magazine et la radio allemande WDR5, notamment.

L’idée de cette recherche est venue il y a sept ans, alors que le biologiste de l’UQAR étudiait les canards, en hiver, en France. Alors qu’il se déplaçait en voiture, il a croisé un busard qui était en train de manger une proie. « Le busard n’a pas décollé. J’ai dû arrêter le véhicule parce qu’il continuait de manger. Ça m’a mis la puce à l’oreille. Par la suite, comme j’habitais à 25 kilomètres du Centre d’Études Biologiques de Chizé (CNRS) où je travaillais et que je trouvais la route ennuyeuse, j’ai commencé à chronométrer le temps que mettaient les oiseaux à décoller alors que je m’approchais en voiture. »

Cette démarche – au départ ludique – a duré de 2006 à 2007 et a permis à Pierre Legagneux d’acquérir suffisamment de données sur le comportement des oiseaux et leur rapport aux automobiles. « Je me suis rendu compte que la vitesse de ma voiture n’avait pas d’importance. À certains moments, j’étais au-dessus de la limite, à d’autres en dessous. Les oiseaux ne réagissaient pas à la vitesse de la voiture, mais à la vitesse moyenne autorisée sur la route. » Une vingtaine d’espèces d’oiseaux ont été observées par M. Legagneux, dont le moineau, le merle et la corneille.

La perception qu’ont les oiseaux du danger que représentent les automobiles se révèle être un enjeu de conservation important. « Il y a jusqu’à dix millions d’oiseaux qui peuvent être tués chaque année en Allemagne et jusqu’à trois millions en Angleterre. C’est beaucoup d’individus. Et au Canada, c’est jusqu’à une centaine d’oiseaux par kilomètres par an », illustre le biologiste de l’UQAR.

Originaire de la Normandie, en France, Pierre Legagneux poursuit ses études postdoctorales en biologie à l’UQAR depuis un plus d’un an avec le professeur Joël Bêty.