Autrefois policier, il choisit rapidement de se tourner vers un domaine qui le passionne : la gestion. Favoriser le développement d’une synergie entre les acteurs sociaux et économiques afin d’assurer une vitalité économique à nos régions, voilà le mandat que s’est donné le diplômé en administration (2002), Denis Lévesque.

Denis Lévesque (Crédit photo : Courtoisie)Denis Lévesque (Crédit photo : Courtoisie)Récemment il a été promu au poste d’adjoint exécutif au sein du ministère de l’Économie et de l’Innovation après une belle carrière de près de 20 ans dans la fonction publique. Une nouvelle fonction qui lui permettra de travailler à la croissance des régions du Bas-Saint-Laurent, de Chaudière-Appalaches à la Gaspésie / Îles-de-la-Madeleine.

Originaire de la municipalité de Mont-Lebel dans le Haut-Pays de la Neigette où sa famille y exploitait une ferme familiale, le parcours de monsieur Denis Lévesque a pris une tournure assez surprenante. Bien qu’ayant effectué des études en techniques policières et avoir exercé le métier de policier pendant une année, il a rapidement choisi d’orienter sa carrière en gestion, plus précisément au sein de l’administration publique. Suite à la fusion du corps de police municipale de Mont-Joli avec la Sûreté du Québec, il obtient alors un premier poste dans la fonction publique à Services Québec, appelé autrefois Emploi-Québec.

Rapidement, il manifeste une volonté de gravir les échelons au sein de l’organisation et son employeur lui permet de suivre des cours de gestion à l’UQAR par l’entremise de la formation continue dans le but d’obtenir son baccalauréat en 2002. Il conservera un excellent souvenir de l’UQAR, tant par la camaraderie et l’esprit de collégialité des collègues étudiantes et étudiants, mais également par la grande coopération du corps professoral de l’UQAR, qui aura réussi à lui aménager une certaine flexibilité pour suivre ses cours malgré un horaire de travailleur à temps plein.

Aujourd’hui adjoint exécutif à la direction régionale du Bas-Saint-Laurent, au ministère de l’Économie et de l’Innovation, c’est après plus de 18 ans à titre de conseiller qu’il verra son mandat s’étendre aux régions administratives de la Gaspésie-IDLM et de Chaudière-Appalaches. Son rôle consiste spécifiquement à soutenir la directrice régionale dans la mission du MEI, soit de promouvoir l’essor économique régional en misant sur l’accompagnement des acteurs des écosystèmes de développement économique local dans leur démarche de croissance et de diversification ainsi qu’en veillant à leur concertation, le tout en étroite collaboration avec Investissement Québec. Le ministère a un nouveau rôle fédérateur du milieu et d’animation/concertation dans les secteurs économiques du Bas-Saint-Laurent, de Chaudière-Appalaches et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Des conseillers en développement économique sont maintenant attitrés à ces différentes régions. La direction régionale englobera ce grand territoire. Suivant cette transition depuis le 18 juin dernier, Investissement-Québec a dorénavant un rôle d’accompagnement auprès des entreprises tandis que le MEI a un rôle de développement économique régional.

Différents volets de son travail auront permis à Denis Lévesque de développer un important réseau de contacts dans tout l’Est-du-Québec. Lorsqu’on lui a offert l’opportunité de devenir adjoint exécutif suite au départ à la retraite d’un collègue, il a immédiatement soumis sa candidature par le biais du concours affiché et, suivant le processus d’embauche et de sélection, a finalement obtenu le poste en mai dernier avec grande satisfaction.

Quels sont les plus grands défis des régions comme les nôtres?

Se démarquer et devenir une région plus forte. Il faut innover et se diversifier dans notre offre de service. Il faut accentuer notre présence sur le web pour les gens d’ici et d’ailleurs et s’assurer de ne pas être tributaires de fournisseurs externes qui peuvent nuire à notre approvisionnement. Il faut s’assurer de maintenir une belle compétitivité régionale en encourageant nos entrepreneurs et favoriser l’accès à des marchés extérieurs en visant de nouvelles clientèles. La vulnérabilité de la région par un nombre moindre de fournisseurs de produits et services constitue également un enjeu à la fois pour la stabilité de la chaîne d’approvisionnement, mais également pour assurer une saine concurrence qui favorise un prix juste des marchandises et services.

L’enjeu de la main-d’œuvre est présent depuis de nombreuses années et cette situation, devenue un défi constant pour les entreprises, risque de s’accentuer si l’on se fie à la courbe démographique de nos régions. La période post-covid a mis en lumière l’importance de trouver des solutions afin d’assurer une présence constante auprès de la clientèle permettant de voir à la survie des commerces, et cela passe par le développement d’outils comme une plateforme transactionnelle en ligne. Cette dernière deviendra un incontournable dans un marché très concurrentiel, et peut augmenter de façon considérable le bassin de clients potentiels.

On peut déjà constater que certaines entreprises ont pris un sérieux virage technologique afin de tirer leur épingle du jeu durant la période de la covid, mais il faut intensifier ce mouvement de modernisation et d’adaptation aux nouvelles tendances. Le marché n’est plus seulement local, il est mondial. Advenant la possibilité d’une 2e vague de confinement à cause de la pandémie actuelle, ces commerces pourront réussir à fonctionner grâce à ce nouveau service, ou du moins, minimiser les impacts très importants de la fermeture temporaire des commerces avec un service de messagerie ou de livraison.

Le Québec tout entier doit se moderniser afin de se mettre au diapason du marché, et cette différence est accentuée en région. Il faut bien accompagner les entreprises dans ce virage numérique essentiel pour pouvoir faire sa place devant la concurrence des autres provinces et pays. Pour la relève, le défi est d’être innovante afin de ne pas concurrencer inutilement ce qui se fait déjà localement. Pour de jeunes entrepreneurs, c’est épuisant de devoir courir après la compétition. Il faut développer ce qui ne se fait pas! Devenir notre propre offre de service ou imaginer un produit qui n’existe pas encore sur le marché. Il existe un fort potentiel à cet égard.

Bref, plusieurs défis importants sont à venir pour nos belles régions et c’est l’un des mandats du diplômé Denis Lévesque et de son équipe du MEI. Accompagner nos décideurs et entrepreneurs locaux et régionaux dans cette nouvelle réalité post-covid d’un marché plus concurrentiel et dorénavant plus branché.