Le gouvernement du Québec vient d’annoncer un investissement de 80 M$ répartis sur quatre ans afin de favoriser la venue d’étudiantes et d’étudiants étrangers dans les établissements d’études postsecondaires en région. Les personnes étudiantes qui répondent aux critères de la nouvelle mesure pourront payer les mêmes droits de scolarité que celles et ceux du Québec.

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et ministre responsable de la région de la Mauricie, Jean Boulet, était de passage à l’UQAR ce jeudi pour annoncer cette mesure qui sera appliquée à compter de la rentrée 2023. « On a l’ambition de faire progresser le nombre d’individus immigrants en région », a indiqué le ministre. « L’apport des étudiantes et des étudiants étrangers n’est plus à démontrer. Cette mesure témoigne de la volonté du gouvernement de travailler à la régionalisation de l’immigration en facilitant la venue de force vive autant pour nos institutions que pour la vitalité économique et sociale du Québec. C’est gagnant pour tous. »

Le recteur Francois Deschênes en compagnie du ministre Boulet.Le recteur Francois Deschênes en compagnie du ministre Boulet.Concrètement, les étudiantes et les étudiants étrangers qui répondent aux critères d’admissibilité seront exemptés de payer les droits de scolarité supplémentaires qui leur sont habituellement applicables. Par exemple, le coût moyen annuel pour une étudiante ou un étudiant étranger sans exemption s’élève à près de 17 000 $ au niveau collégial et à quelque 24 000 $ au premier cycle universitaire. Avec la nouvelle mesure, elles et ils payeront les mêmes droits de scolarité de base que l’ensemble de la clientèle étudiante québécoise, soit aucuns frais au collégial et près de 3000 $ pour une étudiante ou un étudiant inscrit à temps plein au premier cycle universitaire.

Pour être admissibles à la mesure, les étudiantes et les étudiants étrangers devront fréquenter un établissement d’enseignement supérieur à l’extérieur du territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal et être inscrits à temps plein dans un programme d’études en français ciblé dans le cadre de l’Opération main-d’œuvre. Les secteurs des technologies de l’information, du génie, de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’éducation à la petite enfance sont les secteurs ciblés.

Selon le recteur de l’UQAR, cette nouvelle initiative sera bénéfique pour les établissements d’enseignement supérieur de l’Est du Québec et des autres régions et ultimement pour les organisations du milieu. « Les universités et les collèges sont des vecteurs qui favorisent une immigration réussie. Quand les étudiantes et étudiants y viennent pour y étudier, elles et ils rencontrent des collègues d’autres horizons, s’acclimatent culturellement, réalisent des stages et cela facilite par la suite l’intégration dans les organisations en région », observe François Deschênes.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, souligne en outre l’apport important des étudiantes et des étudiants étrangers pour les régions. La nouvelle mesure représente « un facteur important pour la vitalité de nos universités et nos collèges. C’est une bonne nouvelle pour toute la société québécoise. Les gens qui viendront s’instruire chez nous pourront compter sur des formations de qualité et des environnements stimulants. »

Mentionnons que les étudiantes et les étudiants admissibles pourront également occuper un emploi jusqu’à 20 heures par semaine pendant leurs études et ainsi répondre à des besoins de main-d’œuvre d’employeurs en région.