La Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) accorde près de 124 000 $ à l’Université du Québec à Rimouski pour l’acquisition d’équipements de pointe permettant de développer à l’Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER-UQAR) un laboratoire de recherche de calibre mondial en bioénergétique des organismes aquatiques.

Ce soutien financier s’inscrit dans le cadre d’un projet de près de 310 000 $ dont le gouvernement du Québec et l’ISMER-UQAR sont également partenaires. « Le développement durable et la préservation des écosystèmes sont au cœur des travaux de plusieurs chercheuses et chercheurs de l’Université. L’ajout des nouveaux équipements vient bonifier nos infrastructures de recherche pour faire avancer les connaissances sur ces deux enjeux clés », indique la vice-rectrice à la formation et à la recherche, Dominique Marquis.

Spécialiste en écologie et physiologie des poissons, le professeur David Deslauriers de l’ISMER-UQAR est le responsable de ce projet. Les nouveaux équipements à la fine pointe de la technologie (calorimètre, microforeuse et système de monitorage des bassins piscicoles) permettront le développement de modèles bioénergétiques novateurs à son Laboratoire Avancé en Bioénergétique (LAB). Le LAB sera aussi équipé d’une plateforme de respirométrie unique au monde pour mesurer la consommation d’oxygène des poissons dans leur habitat naturel.

« Ces équipements favoriseront le développement de modèles bioénergétiques afin de mieux comprendre le comportement physiologique d’espèces aquatiques soumises à différentes conditions environnementales. Nous serons ainsi en mesure d’estimer leur taux de croissance ou l’énergie nécessaire à leur croissance, ce qui est important pour améliorer la gestion et la conservation de plusieurs espèces de poissons, comme l’omble de fontaine et le bar rayé », explique le professeur Deslauriers. 

Les travaux de recherche seront menés à la station aquicole de l’ISMER-UQAR et sur le terrain. « Ultimement, les modèles bioénergétiques que nous développerons pourront être applicables à un large éventail d’espèces, comme des mollusques, des oiseaux et des mammifères marins. Nous serons alors en mesure d’élaborer des modèles écosystémiques inédits qui favoriseront la gestion d’espèces commerciales ou d’espèces en péril », précise le professeur Deslauriers.

Plusieurs chercheuses et chercheurs hautement qualifiés seront formés dans le cadre de ces travaux de recherche. « Il manque présentement de spécialistes en écophysiologie halieutique au Canada. Les travaux novateurs du professeur Deslauriers et de son équipe vont assurément attirer une belle relève d’ici et d’ailleurs », observe le directeur de l’ISMER-UQAR, Guillaume St-Onge.

L’aide financière accordée au professeur David Deslauriers par la Fondation canadienne pour l’innovation provient du Fonds des leaders John-R.-Evans. Le gouvernement du Québec est également partenaire du projet avec une contribution de près de 124 000 $.