Une équipe de biologistes de l’UQAR a pris part à une importante recherche sur l’écologie des animaux de l’Arctique publiée dans la prestigieuse revue Science. L’article apporte un nouvel éclairage sur le mouvement de certaines espèces au cours des 30 dernières années.

Intitulé « Ecological insights from three decades of animal movement tracking across a changing Arctic », l’article est cosigné par les professeurs en biologie Dominique Berteaux et Joël Bêty, la chercheuse postodoctorale Sandra Lai, le diplômé à la maîtrise en biologie Don-Jean Léandri-Breton, le candidat au doctorat en biologie et scientifique à Savoir Polaire Canada Jean-François Lamarre ainsi que plusieurs chercheuses et chercheurs internationaux.

Fondée en 1880 par Thomas Edison, la revue Science est une référence mondiale dans tous les domaines des sciences. L’article cosigné par l’équipe de l’UQAR expose certaines transformations de l’Arctique au cours des 30 dernières années, comme celles dues aux changements climatiques. À l’aide de capteurs sophistiqués, les biologistes de l’UQAR ont étudié les mouvements et le comportement de divers animaux arctiques.

« Nous avons été les premiers à décrire avec précision la migration de certains oiseaux nichant dans le Haut-Arctique et les mouvements des renards arctiques sur la banquise, au moment où celle-ci atteint des niveaux de fonte records. L’Arctique se transforme à un rythme alarmant, avec des répercussions inquiétantes sur la planète. L’étude des animaux arctiques aide beaucoup à comprendre ces transformations profondes. C’est le principe des canaris dans la mine », explique le professeur Dominique Berteaux, qui est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en biodiversité nordique.

Plus de 150 chercheuses et chercheurs provenant d’une quinzaine de pays ont publié conjointement les données brutes de 200 études couvrant les 30 dernières années. « Cette initiative est plutôt inédite et rend accessible une mine d’or à la communauté scientifique et au public. Elle préserve aussi pour les générations futures des connaissances cruciales sur l’état de la planète. Nous allons continuer d’enrichir la base de données chaque année », conclut le professeur Berteaux. On peut consulter la recherche sur le site de la revue Science.